Vidéo sur les ateliers Mastulues : de l’image fixe à l’image animée
Vidéo sur les ateliers Mastulues : de l’image fixe à l’image animée
A l’initiative du Pôle d’éducation aux images Les Yeux Verts et de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine, un projet d’éducation à l’image a été mis en place avec le service pédiatrie de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant de Limoges et Emmanuelle Poussin de l’association Mastulues.
Dans ce cadre, un court métrage d’animation a été réalisé avec des enfants hospitalisés sur le thème : La santé, c’est quoi pour toi ?
De ce projet est né Le cœur sur les mains, film construit à partir des mots des enfants. Pour eux, les mots de la santé, c’est : kiné – sang – cœur – plaisir – air – respirer – nerf – foie – flanc – vie – alimentation – mangé – séjour – avoir le sourire – sang – cœur – cœur.
Les enfants ont animé leurs mots sur une table lumineuse, des mots découpés dans les magazines Chorus de l’hôpital. Les mots sont apparus, se sont mis à bouger, à se transformer et à disparaître, laissant des poches d’émotions dans les images vides, puis apparaissant de nouveau.
Parfois les papiers découpés ont aussi créé des formes : cœur, seringue, smiley, bonhomme, tête, animal qui à leur tour se sont métamorphosés.
Treize enfants et adolescents, âgés de 4 à 15 ans, ont participé à ce projet: Annabelle, Arthur, Corentin, Damien, Julie, Kayoum, Lola, Louis, Mattéo, Nathan, Nelson, Naïm et Noam. Ils ont expérimenté le principe du cinéma image par image et ont créé des séquences d’animation. Ils se sont rencontrés, ont échangé autour d’une pratique artistique et se sont exprimés de manière personnelle, en duo ou en trio.
Intervenante : Emmanuelle Poussin (association Mastulues) avec l’équipe d’éducateurs de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant de Limoges / Coordination : L’Agence Régionale de Santé et Les Yeux Verts, Pôle d’éducation aux Images en Nouvelle-Aquitaine / Avec le soutien de l’ARS, de la DRAC Nouvelle-Aquitaine et de la Fondation SNCF et dans le cadre du contrat local de santé de la Ville de Limoges.
C’est l’histoire d’une peinture, « Nature morte à la danse » de Matisse. Dans cette peinture, que voit-on ? des objets! Un vase avec des fleurs jaunes, un autre avec des fleurs violettes et plus grandes, un coussin rose, une nappe, une corbeille de fruits, une chaise, un tableau. Un éclair et soudain, ces objets se sont mis à bouger et à rêver…
Durant cet atelier, les participants ont réalisé des séquences courtes avec de la pâte à modeler. Ce matériau se métamorphose sans difficulté et permet de créer des animations expressives et spontanées !
– Réalisation d’une animation en volume.
Matériel : 2 bancs titre, 2 appareils et 2 pieds photographiques, de la pâte à modeler, des ordinateurs avec logiciels de montage et beaucoup d’imagination.
Lien vers la vidéo STOP MOTION 3 exercices en forme de pâte à modeler
Suite à la projection du film « Le voyage de Lila », les petits spectateurs ont été invités à découvrir et expérimenter le cinéma image par image:
Imagine des formes tout en couleurs pour recréer l’univers du film « Le Voyage de Lila ». Ensuite, sur une table lumineuse, tu vas animer tes formes image par image avec l’appareil photographique.
Matériel: crayons à papier, papiers de couleurs, paires de ciseaux, une table lumineuse, un appareil et un pied photographiques.
Au fil des creux et des bosses, les enfants découvrent différentes techniques d’impression: empreintes, traces, monotypes, pochoirs, patatogravure et même concombrogravure ! Le tout en couleurs et en peinture.
Au programme également : collectes d’empreintes et d’éléments naturels pour inventer ses propres impressions…
Cet atelier permet une initiation au principe du cinéma image par image et aux plans cinématographiques. Dans une séquence graphique, on dessine un plan comme au cinéma.
mastulues
mastulues
L’échelle des plans : Elle définie les cadrages. Exemple, du plan le plus serré au plan le plus large: insert, très gros plan, gros plan, plan poitrine, plan taille (=plan rapproché), plan américain, plan italien, plan moyen, plan de demi-ensemble et plan d’ensemble.
Cette technique d’animation, appelée souvent « stop-motion », est une technique en volume qui consiste à photographier image par image des objets qui, par la suite, vont sembler se déplacer comme par magie.
Comme dans « Il était une chaise » de Norman McLaren (visuels ci-dessus), l’animation d’objets permet de créer des effets spéciaux sans manipulation virtuelle et de défier les lois terrestres! Avec un peu d’imagination et de la pratique, vous arriverez à votre tour à faire voler, glisser, disparaître ou apparaître toutes sortes d’objets.
« D’un point de vue cinématographique, « Il était une chaise » constitue une œuvre de virtuose. Le film mêle savamment plusieurs éléments : animation image par image d’une chaise et d’un comédien, vitesses de tournage et durées d’exposition variables, tournage de mouvements inversés, ainsi qu’une chaise-marionette, manipulée en grande partie par Evelyn Lambart et Herb Taylor au moyen d’un fil de nylon noir. Une chaise refuse qu’un homme s’assoie sur elle. Après plusieurs tentatives, l’homme (Claude Jutra) comprend que la chaise revendique le même privilège. L’homme concède. Dès lors, la chaise accepte de jouer son rôle et consent à servir de siège. Bien que le film, dont une improvisation de Ravi Shankar compose la trame sonore, ait connu un vif succès, il laisse à ses co-réalisateurs (McLaren et Jutra) un goût amer. Ils ont constaté que leur film, si brillant soit-il, porte en fait sur l’assimilation. La chaise en sort perdante. »
Donald McWilliams
Exercice d’animation : « La chaise »
Une chaise, un pied et un appareil photographiques et quelques images pour comprendre comment fonctionne le cinéma « image par image ». Animation d’objets réalisé dans le cadre d’un atelier 7-9 ans.
La chaise hésite puis s’avance. A chaque petits déplacements, une prise de vue. A chaque prise de vue, un mouvement en devenir… Petit clin d’œil à Norman McLaren.
Pixillation désigne une technique d’animation réalisée à partir de personnes réelles filmées image par image. Cette technique utilise donc de vrais acteurs qui doivent « prendre la pause » à chaque prise de vue. Généralement, des objets sont animés en parallèle aux acteurs.
C’est Norman McLaren qui donne ce nom à cette technique avec laquelle il réalisera de nombreux films dont Voisins en 1952.
« Intrigué par les trucages utilisés dans certains films français du début des années 1900, où des objets du quotidien sont animés cadre par cadre, McLaren se livre à quelques expériences en ce sens sur ses travaux d’étudiant. Il anime par la suite les meubles d’une maison dans un film conçu pour le General Post Office de Londres. Plus tard, il s’interroge sur la possibilité d’animer des interprètes réels image par image. Cette curiosité l’amène à créer l’extraordinaire parabole Voisins/Neighbours , où deux hommes se comportent comme des personnages de dessins animés dans un récit à la fois amusant et féroce. McLaren donne à cette technique le nom de pixillation. Aujourd’hui, ce terme anglais est généralement orthographié – à tort – avec un seul « l » (pixilation), ce qui renvoie à une tout autre définition. En fait, McLaren a conçu le terme à partir du mot « pix », une abréviation de picture. »
Donald McWilliams